• Chronique Express 1

    Fugues

    de Lewis Shiner



    Il y a indubitablement cousinage entre le rock et la SF. Toutefois, s'il leur arrive de flirter en cousin / cousine, c'est assez rarement une réussite. En l'occurrence Lewis Shiner a tout bon ! Pour le fan de rock, la simple lecture de Fugues est un régal absolu. De l'exactitude des sources à la perfection du choix des albums, c'est tout simplement un bonheur. Sa description du Swinging London finissant est parfaite, pour ne rien dire des séances de Smile, l'album fantôme de Brian Wilson (présentons plutôt les choses ainsi, tant les autres Beach Boys n'étaient tellement pour rien dans le coup...). Mais réduire Fugues à cela serait une erreur. Shiner a su cerner avec une sensibilité extrême la psychologie de son personnage. Avec ce quadragénaire mal grandit, on pense immanquablement à Haute Fidélité, mais lui fait mouche là où Nick Hornsby reste dans l'anecdotique, prisonnier de sa littérature du superficiel. Aux antipodes d'une sorte de Journal de Bridget Jones au masculin, ce splendide petit roman fait vibrer la corde sensible ; c'est peut-être celle de la Gibson SG qui figure sur la couverture, mais en tout cas elle sonne diablement juste.

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